En mai 1890, J. Conrad embarque pour le Congo. Là-bas, il remonte le fleuve Congo de Boma à Kinshasa. La dureté du voyage provoque maladie et folie parmi ses compagnons.
C'est en 1868 - j'avais alors environ neuf ans - que, regardant une carte d'Afrique de cette époque et mettant le doigt sur l'espace vide qui représentait alors le mystère intact de ce continent, je me dis avec une assurance parfaite et une étonnante audace qui ne font plus, maintenant, partie de mon caractère :
« Quand je serai grand, j'irai là. »
Là étant la région des chutes Stanley qui, en 1868, était le plus vide des espaces vides de la surface figurée de la terre.
Joseph Conrad,
Souvenirs personnels, 1912