Sur les traces du navigateur anglais, qui participa à un tour du monde mal préparé en espérant gagner l'argent nécessaire pour redresser son entreprise mais qui sombra dans la folie après avoir fait croire à tous qu'il était en tête de la course.
29 juillet 1969, coup de tonnerre dans le monde maritime. Alors que s'achève la mythique Golden Globe Race, première course autour du monde sans escale en solitaire, le Britannique Donald Crowhurst est en tête lorsque la BBC annonce que le futur héros des mers a triché. Durant deux cent quarante-trois jours, Crowhurst a inventé de toutes pièces son parcours, délivrant par radio de fausses positions tandis qu'il se contente de faire des ronds dans l'eau en Atlantique, attendant de rejoindre le peloton de tête - Robin Knox-Johnston et Bernard Moitessier - au retour du cap Horn. Journal de bord frauduleux, lettres mensongères à sa famille... le crime était presque parfait, mais l'immense réalité de l'océan ne tarde pas à rattraper Crowhurst, qui finit par être pris à son propre piège et par sombrer dans la folie.
À partir des carnets, de documents filmés retrouvés sur son navire et de lettres de Crowhurst, Nicholas Tomalin et Ron Hall, journalistes au Sunday Times, nous font revivre la tragédie de cet homme ordinaire décidé à se sauver coûte que coûte de la faillite, pris au piège de la mer et de ses mensonges. En dressant le portrait de ce héros shakespearien victime du « drame maritime du siècle » comme on a coutume de l'appeler, les deux enquêteurs livrent le récit d'une dérive inéluctable conduisant Crowhurst du mensonge à la démence jusqu'au suicide.
Nicholas Tomalin (1931-1973) et Ron Hall (1934-2014) étaient journalistes au Sunday Times.