A. Acloque décrit avec réalisme les conditions de vie inhumaines des pêcheurs de Terre-Neuve et d'Islande. Témoignage historique sur ces marins devant lutter sans cesse pour leur survie.
Publié en 1903, cet ouvrage qui fait suivre avec réalisme et émotion la vie des pêcheurs de Terre-Neuve et d'Islande a été complètement oublié, et pourtant il est peut-être le meilleur existant sur le sujet.
A. Acloque y décrit remarquablement ces cadences de travail infernales et ces conditions de vie inhumaines. Naviguer dans des régions où il faut sans cesse lutter avec la mer, où l'on a à tout instant à essuyer de ces tempêtes qui font frissonner les hommes et les navires, travailler seize à vingt heures par jour et n'avoir pour tout réconfort qu'une couchette étroite dans un poste d'une saleté repoussante, une nourriture infecte et de fréquentes lampées d'un mauvais alcool, telle est la vie du pêcheur de morue.
S'il tombe malade, il mourra et la mer sera le plus souvent la tombe où l'oubli descendra avec lui. Sinon il continuera chaque année à partir en mars pour revenir en octobre tant que ses forces le lui permettront, mais rarement assez pour parvenir jusqu'à la modique retraite que l'Etat lui alloue. Parmi tous ces hommes, la plupart passeront toute leur vie sans jamais voir un arbre en fleur.
C'est tout cet «enfer des bancs» dont A. Acloque témoigne ici dans une authenticité poignante. Ces marins de l'impossible sont allés au-delà de l'insupportable. Ce livre d'une immense valeur a toute sa place dans le patrimoine historique des hommes de la mer.Publié en 1903, cet ouvrage qui fait suivre avec réalisme et émotion la vie des pêcheurs de Terre-Neuve et d'Islande a été complètement oublié, et pourtant il est peut-être le meilleur existant sur le sujet.
A. Acloque y décrit remarquablement ces cadences de travail infernales et ces conditions de vie inhumaines. Naviguer dans des régions où il faut sans cesse lutter avec la mer, où l'on a à tout instant à essuyer de ces tempêtes qui font frissonner les hommes et les navires, travailler seize à vingt heures par jour et n'avoir pour tout réconfort qu'une couchette étroite dans un poste d'une saleté repoussante, une nourriture infecte et de fréquentes lampées d'un mauvais alcool, telle est la vie du pêcheur de morue.
S'il tombe malade, il mourra et la mer sera le plus souvent la tombe où l'oubli descendra avec lui. Sinon il continuera chaque année à partir en mars pour revenir en octobre tant que ses forces le lui permettront, mais rarement assez pour parvenir jusqu'à la modique retraite que l'Etat lui alloue. Parmi tous ces hommes, la plupart passeront toute leur vie sans jamais voir un arbre en fleur.
C'est tout cet «enfer des bancs» dont A. Acloque témoigne ici dans une authenticité poignante. Ces marins de l'impossible sont allés au-delà de l'insupportable. Ce livre d'une immense valeur a toute sa place dans le patrimoine historique des hommes de la mer.
B.Q.