La Carta marina n’est marine que de nom, car elle représente non seulement les mers et les côtes, mais aussi l’intérieur des terres....
..., tous les pays autour de la Baltique, tels qu’on se les imaginait au XVIe siècle.
La Suède (avec la Finlande), la Norvège, le Danemark, la Russie, la Lituanie, la Pologne, l’Allemagne, la Hollande, mais aussi… la légendaire île de Thulé, les grands monstres marins et les serpents de mer fabuleux. Elle fut imprimée à Venise, en 1539, mais son auteur était suédois. A la fois humaniste et catholique intransigeant, Olaus Magnus (1490-1557), dernier archevêque de Suède sacré à Rome, dut quitter son pays devenu protestant pour vivre en exil d’abord à Dantzig, en Pologne, puis en Italie. Sa célèbre Carte fut ainsi élaborée et éditée à l’étranger ; elle est à la fois une œuvre érudite, une arme de combat, censée montrer aux Européens la grande valeur des territoires que Rome était en passe de perdre, un témoignage poignant de l’amour pour la Suède et un bel exemple de la cartographie renaissante.Olaus Magnus, carta marina, éditions Corti, 2005La Carta marina n’est marine que de nom, car elle représente non seulement les mers et les côtes, mais aussi l’intérieur des terres, tous les pays autour de la Baltique, tels qu’on se les imaginait au XVIe siècle : la Suède (avec la Finlande), la Norvège, le Danemark, la Russie, la Lituanie, la Pologne, l’Allemagne, la Hollande, mais aussi… la légendaire île de Thulé, les grands monstres marins et les serpents de mer fabuleux. Elle fut imprimée à Venise, en 1539, mais son auteur était suédois. A la fois humaniste et catholique intransigeant, Olaus Magnus (1490-1557), dernier archevêque de Suède sacré à Rome, dut quitter son pays devenu protestant pour vivre en exil d’abord à Dantzig, en Pologne, puis en Italie. Sa célèbre Carte fut ainsi élaborée et éditée à l’étranger ; elle est à la fois une œuvre érudite, une arme de combat, censée montrer aux Européens la grande valeur des territoires que Rome était en passe de perdre, un témoignage poignant de l’amour pour la Suède et un bel exemple de la cartographie renaissante.Les créatures fantastiques et les scènes de la vie quotidienne, les prodiges naturels et les personnages de l’histoire scandinave ancienne s’avoisinent dans l’espace de la Carte et se croisent, formant une multitude d’histoires : faits divers et récits fantastiques, observations ethnographiques et contes de fées… La Carte raconte les histoires, et Elena Balzamo (essayiste et traductrice, spécialiste des littératures scandinaves) raconte l’histoire de la Carte, en décrivant les circonstances de sa création au lendemain de la Réforme en Suède, la vie aventureuse de son créateur, le milieu dans lequel il évoluait, un milieu cosmopolite qui, malgré les dissensions religieuses, était encore profondément uni : l’érudition était un bien véritablement commun, et le trésor de connaissances restait un et indivisible.192 pages