Le 20 décembre 1875, Narcisse Pelletier, 31 ans, débarque à Toulon. Il a été ramené d'Océanie après avoir passé dix-sept ans auprès d'une famille aborigène. La foule curieuse l'observe, alors que les journaux le surnomment le sauvage blanc. Pour une France marquée par le colonialisme triomphant, il a commis l'impardonnable en abandonnant sa culture et sa civilisation. Avec un dossier documentaire.
Narcisse
Le 20 décembre 1875, un homme de 31 ans passe la porte monumentale de l'Arsenal de Toulon. II vient de débarquer du Jura, navire transport de la Marine nationale qui le ramène d'Océanie. Un groupe de badauds l'attend et l'observe, curieux de voir à quoi ressemble ce Narcisse Pelletier que les journaux surnomment le « Sauvage Blanc ».
Vents contraires, le dernier volet de la trilogie Narcisse, inspirée de l'histoire vraie de Narcisse Pelletier, raconte la troisième vie du naufragé vendéen, celle d'un homme blanc arraché à sa famille d'adoption aborigène, avec laquelle il a vécu dix-sept années.
C'est le récit de son retour à la « civilisation », dans l'ambiance du colonialisme triomphant d'une France où il sera à jamais le Blanc qui a commis l'impardonnable : abandonner sa culture, sa religion, pour devenir « sauvage ».