La mission de Jean-Pierre Le Floch, pilote maritime dans un grand port de France, consiste à faire entrer ou sortir les navires venant faire escale. Une nuit, alors qu'il monte à bord d'un vraquier qui doit relâcher dans le port, il pense aux difficultés que subit son couple. Le roman offre une réflexion sur la vie en mer, le couple et l'absence du marin, la passion de celui-ci pour le large, etc.
«Nous dérivons vite. Trop vite. Plus vite que je ne l'avais calculé. L'image radar glaçante montre la côte s'approchant inexorablement dans le même mouvement que l'écho du «4 000». Il indique une vitesse d'un noeud, le vent est stable à l'anémomètre qui affiche cinquante-cinq noeuds. Nous sommes maintenant plein travers de ce bulldozer invisible, poussés par son entêtement irrépressible. Il lui reste six cents mètres avant de pouvoir savourer sa victoire. Un noeud, c'est mille huit cents mètres par heure.
Merde. Ça va se jouer à quelques minutes, vingt précisément. Et si nous nous étions trompés ? Si j'avais mal évalué la situation ?»