Le grand métier : journal d'un capitaine de pêche de Fécamp

Ce témoignage relate, dans le détail, la vie d'une unité de soixante volontaires, constituant l'équipage d'un chalutier normand. Mémoire d'une profession dans les mers les plus dures, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, mer de Barents. Il s'agit aussi d'évoquer la crise profonde que connaît la grande pêche française.

Voici la mémoire d'une des professions qui fut parmi les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue l'équipage d'un chalutier, hommes d'autant plus rudes qu'ils sont normands et payés «à la part». Un livre traversé d'embruns, de glace et de courage, qui éclipse définitivement l'imagerie un peu désuète de Pêcheur d'Islande. Ce témoignage irremplaçable fut aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, un temps à la pointe de la pêche mondiale, a subi une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, n'a plus de navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, coiffe pour nous la casquette de l'écrivain et nous raconte un monde aujourd'hui englouti dans le souvenir.