Le fils du commandant Cousteau fait découvrir la face cachée de l'homme public et livre des aspects méconnus et intimes du personnage.
«La vérité d'un homme, soulignait Malraux dans sesAntimémoires, c'est d'abord ce qu'il cache.» Lorsque, le 25 juin 1997, Jacques-Yves Cousteau rejoint le monde du silence, il laisse derrière lui une fondation qui porte son nom, des dizaines de films et d'ouvrages, un engagement écologique qui a marqué le siècle.
Mais, derrière la façade, quel homme était celui qui fut longtemps le Français le plus célèbre au monde, juste après de Gaulle ?
Autoritaire et secret, le maître de la Calypso affichait une égale passion pour l'océan, le cinéma et lui-même, menant ses affaires, sa famille et ses amours comme on conduit un équipage.
Son fils aîné, Jean-Michel, qui fut son collaborateur, son complice, parfois l'objet de ses colères, livre aujourd'hui sa part de vérité. Il dit ses espoirs déçus, ses révoltes - la solitude d'une mère délaissée, la révélation tardive d'une double vie, les lâchetés et petitesses du grand homme... -, mais aussi la fascination qu'exerça cet être hors du commun.
«Jeté à la baille» par son père à l'âge de sept ans, en 1945, Jean-Michel Cousteau a sillonné les mers pendant plus de quarante ans à bord de la Calypso, puis de l'Alcyone. Pour réaliser son rêve - construire des villes sous la mer -, il obtient son diplôme d'architecte. En 1999, il fonde l'Ocean Futures Society et, en février 2004, Océan Futur Europe, afin de protéger le milieu marin. Producteur et réalisateur de films, il vit entre les États-Unis et la France