Vingt ans de Vendée Globe racontés par le skipper français, qui évoque ses performances, ses avaries et ses naufrages ainsi que les progrès réalisés dans le matériel pendant ces années.
Mes Vendée Globe
« Mon bateau est désormais totalement retourné, le pont posé sur l'océan Pacifique. La mer pénètre à gros bouillons par la porte du cockpit restée ouverte. La vie quitte peu à peu le bateau : ordinateurs et appareils électroniques s'éteignent un à un, puis la lumière fait de même. »
Le 5 janvier 2009, Jean Le Cam chavirait au large du cap Horn. Secouru par Vincent Riou, il termine son deuxième Vendée Globe avec la perte de son monocoque, mais vivant. Cette course mythique autour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale, que le skipper finistérien jugeait trop dangereuse à ses débuts, va pourtant le consacrer aux yeux du grand public. Celui qui était déjà surnommé le « Roi Jean » après ses succès dans la Solitaire du Figaro devient le plus populaire des marins français.
Près de douze ans plus tard, lors de sa cinquième participation, c'est à son tour de venir en aide à Kevin Escoffier, qui a fait naufrage, avant de boucler la course à la 4e place, « celle du con ». Mais le plus heureux des cons, car il a sauvé son bateau dont la coque menaçait de céder depuis presque un mois.