Recueil de poèmes inspirés par le cinq-mâts France II, construit dans les années 1910, dont l'épave est au large de la Nouvelle-Calédonie depuis son naufrage en 1922.
Le cinq-mâts France II, fleuron inégalé de la marine à voile française, le plus grand voilier de charge ayant jamais été construit, une merveille d'élégance, de modernité et de fiabilité donne envie, un siècle plus tard, de filer avec lui sous le souffle d'Éole.
Un ami calédonien me parla il y a quelque temps, de la présence, à proximité du fort de Teremba (côte ouest de la Nouvelle-Calédonie) d'une épave dont l'étrave rouillée affleurait encore, celle d'un voilier exceptionnel, un cinq-mâts, construit à Bordeaux entre 1912 et 1913 et dont la mission avait été de rapporter de Thio (côte est) le minerai de nickel devenu indispensable à l'Europe industrielle.
Je voulus approfondir le sujet et notamment les circonstances du naufrage en 1922. Je collectionnai des documents et m'imprégnai de l'épopée trop courte de ce voilier dont je découvris vite qu'il avait été hors du commun. Je m'en passionnai. Il me fit rêver. J'eus envie de lui rendre hommage, à ma façon, qui est la poésie.