Récit du dernier voyage à bord de l'Astrolabe, navire qui était chargé de ravitailler les deux stations de recherche Dumont d'Urville et Concordia en terre Adélie, en Antarctique. Un journal de bord évoquant les difficultés de chaque traversée dans ces régions peu hospitalières.
« Tout là-bas, en Terre Adélie, un petit groupe de vingt-cinq personnes connaît ses dernières semaines d'hivernage et guette mon retour. Avec un sentiment bien particulier. Un conflit intérieur partagé entre l'envie de revoir ma silhouette bleue et rouge se dessiner sur l'horizon, mais aussi l'appréhension de sortir de cet endroit confiné, sûr et protégé. Un petit cocon enfoui dans les confins glacés du monde.
Car même si l'Antarctique a su montrer son caractère trempé, il n'en reste pas moins un lieu préservé du désordre humain, offrant une vie simple, en petite communauté, où les préoccupations sommaires ont permis de cultiver les relations sociales.
Dans cet environnement, chacun réapprend les bases - boire, manger, parler, vivre. Ainsi que sa place au sein de la nature. Ironie du sort quand on sait que l'Antarctique n'a jamais accueilli de peuples et a fait souffrir tant d'explorateurs. »
L'empreinte des glaces nous embarque à bord de L'Astrolabe, navire emblématique qui a ravitaillé la Terre Adélie, en Antarctique, pendant des années. Pour son dernier voyage, le bateau nous ouvre son journal de bord, comme un récit à la découverte des dernières contrées inhabitées.