Le récit de ses voyages dans les îles du Pacifique et de ses rencontres avec les indigènes est l'occasion pour le navigateur de livrer ses réflexions sur l'européanisation néfaste, la préservation des civilisations et de la nature.
Lorsqu'on a vécu comme moi parmi les indigènes, qu'on a profité de leur générosité et de leur hospitalité, et qu'on est devenu leur ami, on a en retour, envers eux, certains devoirs auxquels je ne saurais sans lâcheté me soustraire.
Ce livre est nécessaire, car je suis obligé de me servir de ma seule réelle influence pour attirer l'attention du public et du gouvernement, pas toujours très bien renseignés sur ce qui se passe dans nos possessions lointaines.
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Ce ne sont ni les opinions d'un philosophe ni celles d'un rêveur, mais d'un voyageur qui a vécu et étudié sur place tous ces problèmes. Il me plaît que lorsque ces notes paraîtront, je sois de nouveau reparti seul au péril de la mer, car j'espère qu'on comprendra que je ne recherche ni les dignités ni les honneurs, et que désirant n'être qu'un marin et rien de plus, j'ai pour seule ambition celle de mériter le surnom de Kim, ami de tout le monde.