Autobiographie du navigateur français qui revient avec son humour et son franc-parler sur sa carrière de marin et de concepteur de voiliers. Il relate ses grandes courses, ses relations avec les autres concurrents, fait découvrir les coulisses de la course au large dont la quête des sponsors et le risque permanent, et veut transmettre aux jeunes son amour de la voile et de la mer.
« La mer, ma mer, n'est que vitesse. Jamais je ne l'ai imaginée en tant que pêcheur ou marin de la marchande. Vitesse, voile, compétition. Je n'ai jamais aimé que cela. Je n'ai jamais imaginé la navigation autrement ; je ne pourrais jamais la voir différemment. Et cela reste ma seule passion. »
« L'histoire de mon Vendée Globe 2020 est insensée. Je coupe la ligne de départ en premier : personne n'en parle.
Je suis en tête le lendemain puis j'enchaîne avec un beau début de course : je n'existe pas.
Puis il y a l'abandon d'Hugo Boss, le sauvetage et le débarquement de Kévin, le bateau qui part en lambeau et son état qui me mine sans cesse.
Alors que mon objectif initial était de me classer parmi les dix premiers, je termine quatrième quelques jours seulement après avoir déclaré que, quatrième justement, c'était « la place du con » ! C'est pour des moments tels que ceux-ci que l'on accepte autant de privations, de contraintes, de difficultés. En descendant à terre, je titube sacrément. Le mal de terre.
Je viens de vivre l'insoutenable, l'incroyable. Je mesure tout simplement la chance inouïe que j'ai eue de retrouver la terre. Je reviens du bout du bout, du bout du bout... »