En 1991, M. Wilk se retire sur les îles Solovki, archipel isolé de la mer Blanche, véritable microcosme des dépouilles de l'empire soviétique. De là, il essaie de comprendre le quotidien de la vaste Russie, ses contradictions, sa misère et ses grandeurs. Un reportage littéraire décalé, dans la lignée des écrivains-reporters polonais comme Kapuscinski ou Krall.
Le Journal d'un loup
En 1991, Mariusz Wilk s'est retiré pour six ans sur les îles Solovki, archipel isolé de la mer Blanche. Véritable microcosme de l'empire soviétique, centre de la religion orthodoxe russe, mais aussi lieu où le Slon, premier camp de travail forcé d'Union soviétique, sorte de laboratoire du goulag, fut établi au lendemain de la révolution de 1917, cet archipel reflète l'histoire tumultueuse et complexe de la Russie. Wilk, durant son séjour, a connu chacun des mille habitants de Solovki, évoqué leurs destins broyés, pittoresques ou cocasses, affronté avec eux un environnement hostile et magnifique, mais aussi partagé leur fascination pour l'étrange beauté des paysages du Grand Nord.