Trois portraits dans trois époques distinctes. Une femme tente d'oublier son passé entre son emploi à l'observatoire ornithologique et ses traductions de Dany Lafferrière. Une autre reçoit enfin la réponse tant espérée des services sociaux à l'enfance pour sa demande d'adoption. Une dernière erre dans une zone industrielle, traînant derrière elle une valise à roulettes contenant un chat mort.
« Bien sûr quelqu'un s'est trompé... et les choses auraient pu tourner autrement. »
Une femme marche te long de la plage. C'est la dame au chien que ses voisins aperçoivent de leur fenêtre. Elle aimerait oublier, mais les digues de la mémoire menacent de céder...
Une femme marche pieds nus vers sa boîte aux lettres. À l'intérieur, il y a un courrier qui pourrait changer sa vie. Le sigle des Services sociaux à l'enfance sur l'enveloppe ne laisse aucune place au doute.
Une femme traverse un quartier résidentiel, traînant derrière elle une valise à roulettes. À l'intérieur, il y a un chat mort. C'est un message destiné à son ennemi. Le message est : Tu. N'es. Pas. En. Sécurité.
Trois chemins, trois époques, un portrait de femme inoubliable.
« Par où commencer ? Comment décrire ce qui s'était passé ce jour-là ? Le décrire sans mélodrame. Le décrire sans que ce soit trop intime. Par la date tout simplement ? C'était un jour de printemps. Dostoïevski ouvre Crime et Châtiment par ces mots, tout à fait neutres et anodins : « Au commencement de juillet, par une nuit excessivement chaude." Des mots qui annoncent tout et rien. »