Marseille, au début des années 1940. Le grand port du mirage colonial est devenu une nasse où sont allés se prendre tous les indésirables pourchassés par Vichy, chacun d'eux rêvant de s'embarquer vers une improbable Amérique. Autour grouille la foule ordinaire des ports. Et derrière ce petit monde, les tireurs de ficelles habituels : fonctionnaires en peine d'avancement, ambitieux de toute sorte.
Planète sans visa
Marseille, 1942 : quelques mois avant l'invasion de la zone libre par les Allemands, la ville en pressent la menace. Le grand port méditerrannéen est devenu cette nasse où sont allés se prendre tous les indésirables pourchassés par Vichy. Affluant des quatre coins de l'Europe, ils fuient la tyrannie, l'oppression et la guerre, et espèrent décrocher le précieux sésame qui leur permettra d'embarquer vers une terre de liberté et de paix : un visa vers l'improbable Amérique.
Entre descriptions réalistes et évocations lyriques, Jean Malaquais brosse un terrible tableau de l'époque et de la faune bigarrée du Vieux-Port. Où les proscrits de tout poil côtoient, sans s'en méfier assez, mouchards et délateurs zélés...
« Ce roman est une fresque, réduite à quelques arpents, immense de personnages dérangeants. Un regard acide sur une période âcre. » Jérôme Stern / La tribune