Unique roman du poète N. Kavvadias dans lequel des marins grecs à bord du cargo Pythéas en partance pour la Chine se trouvent ballottés de port en port, de bordels en minables petits trafics. Entre deux escales, ils ressassent leurs et leurs amours avec amertume et mélancolie.
« Je voudrais qu'on oublie aussi mes ossements, mais dans un bordel. Et que les femmes s'en servent comme canules pour leurs bocks, comme fume-cigarettes, comme sifflets. »
Odyssée moderne d'une noirceur totale, Le quart relate les errements d'une embarcation sans âge, en route vers la Chine. Cercueil flottant, le cargo et son équipage voguent sans cesse vers d'autres ports, d'autres maraudages, d'autres bordels et d'autres putains. Entre deux escales, les marins grecs qui se trouvent à bord nous livrent sans pudeur leurs misérables existences ; ils ressassent leurs aventures, leurs amours, leurs échecs, avec une amertume et une mélancolie abyssales.