Une série de récits qui nous entraînent du Caire à Paris en passant par Istanbul, Athènes et Amman, avec l'art des détours et des rencontres, dans la fréquentation des marges, la contemplation des miroitements identitaires. A travers ces portraits du petit peuple du Caire ou des boutiquiers d'Amman, l'auteur déploie un plaidoyer pour un avenir proche-oriental réconcilié.
Prix Nicolas Bouvier 2014.
Invitation au voyage, chronique subjective et piquante, déclaration d'amour insolente et bravache, exercice d'autodérision joyeuse, les carnets de Benny Ziffer sont tout cela à la fois. Écrits d'une plume de poète voyou nourri de ce français chantant jadis indissociable du Levant, ils nous entraînent du Caire à Paris, en passant par Istanbul, Athènes et Amman, avec l'art des détours et des rencontres, dans la fréquentation des marges et la contemplation des multiples miroitements identitaires.
D'une érudition débridée, drôle et légère, tour à tour railleur, sulfureux, nostalgique, l'auteur nous balade dans l'envers d'un Orient surprenant, passant sans transition de la Bible à Mark Twain, de Flaubert à Jésus et Cavafy, des bouges cairotes au désert jordanien, et nous rend aimable - mieux, désirable - un Levant d'aujourd'hui bigarré et porteur d'espoir.
L'air de rien, avec une délicatesse et une élégance intellectuelle à la hauteur de l'enjeu, Benny Ziffer déploie ici une utopie sobre et rationaliste, un plaidoyer superbement provocateur et subversif pour un avenir proche-oriental réconcilié avec tous ses passés.